E-commerce à Madagascar : un business en plein essor, MAIS…

Avec une population de 27 millions d’habitants et plus de 2 millions d’internautes (Sources : Banque mondiale), la Grande Ile assiste à la montée en puissance de plusieurs plateformes locales de commerce électronique. Cependant, cette industrie émergente est aussi confrontée à plusieurs défis. Contexte, facteurs favorables, obstacles, avenir… tour d’horizon sur l’e-commerce à Madagascar !

Le contexte de l’e-commerce à Madagascar

Les plateformes de vente en ligne se multiplient à Madagascar. Ces nouveaux acteurs économiques proposent des services en adéquation aux réalités du pays et aux besoins locaux. Les achats sur internet s’inscrivent progressivement dans les habitudes de consommation des populations urbaines.

Malgré un faible accès à internet et l’absence de système de paiement électronique fiable, de plus en plus d’entrepreneurs malgaches investissent dans le commerce en ligne. Cette percée est liée à plusieurs facteurs : manque d’infrastructures commerciales de qualité, accroissement du nombre d’internautes, naissance d’une nouvelle génération avide de consommation, aisance de la population urbaine à adopter les nouvelles technologies… Sans parler de la percée du mobile qui en est le principal moteur.

L’avenir du e-commerce à Madagascar dépend du développement des infrastructures

L’e-commerce a Madagascar représente donc un potentiel énorme. Toutefois, son développement demeure tributaire des infrastructures du pays. À commencer par les infrastructures logistiques : réseaux routiers, points relais, adressage des rues… voilà autant de points à améliorer pour optimiser les circuits de livraison.

Par ailleurs, la couverture internet et les solutions d’hébergement sont encore loin d’être suffisantes malgré le développement de la 4G, la fibre optique et la mise en place des projets de câble sous-marin.

Enfin, l’accès restreint limité aux moyens de paiement en ligne constitue un obstacle à surmonter pour le commerce en ligne à Madagascar. En effet, le taux de « bancarisation » dans la Grande Ile est relativement simple. L’ouverture d’un compte bancaire ne s’adresse qu’à une très faible frange de la population.

Le cash règne en maître, le manque de confiance perdure

À Madagascar, les échanges se font principalement en espèces. Malgré les risques, le cash demeure le seul moyen de paiement accepté. Bien que les moyens de paiements électroniques tendent à se développer, ces derniers ne sont pas tous interopérables et n’améliorent pas les facilités de paiement, ce qui concourt à la prépondérance du cash dans les échanges.

Par ailleurs, il n’est pas rare de voir des plaintes d’utilisateurs de sites marchands sur les médias sociaux, ce qui provoque la perte de confiance des clients vis-à-vis des e-commerçants. Les internautes malgaches sont encore réticents aux transactions en ligne. Pourtant, un climat de confiance est nécessaire pour développer le secteur du commerce en ligne à Madagascar.  

Que peut-on en conclure ?

Avec une population en forte croissance, l’émergence d’une génération avide de nouvelle technologie et un nombre croissant d’internautes, l’essor de l’e-commerce à Madagascar semble bien parti. Toutefois, les risques de transactions frauduleuses, les problèmes logistiques ou encore l’insuffisance de la couverture internet sont susceptibles de freiner l’évolution de ce secteur prometteur.