La numérisation frénétique du monde n’a pas que des bienfaits. Cela implique l’achat et l’utilisation d’équipements informatiques dont la dangerosité sur la planète est prouvée. On évoque le terme de pollution numérique. Comment mettre en place une politique d’écologie numérique ? Comment limiter autant que possible notre pollution numérique ? Voici quelques pistes pour favoriser l’écologie numérique et « verdir » votre entreprise.
Les réflexes à adopter pour une écologie numérique efficace :
L’écologie numérique fait référence à un usage responsable et durable des appareils électroniques et numériques. Et pour cause, ces appareils produisent de la pollution dite numérique.
La pollution numérique indique toutes les formes de pollution occasionnées par le secteur informatique : problème de déchets d’équipements électriques et électroniques, contaminants chimiques, émissions de gaz à effet de serre, destruction de la biodiversité.
L’étape la plus polluante est la fabrication du matériel. De ce fait, pour lutter contre la pollution numérique, nous devons avant tout utiliser moins d’équipements informatiques et les faire durer plus longtemps.
Par ailleurs, les polluants générés par nos téléphones portables, nos objets connectés et Internet constituent une part importante d’énergie utilisée, de serveurs branchés et de ressources extraites.
Voici quelques chiffres sur le numérique et la pollution engendrée :
La pollution numérique n’est pas uniquement « invisible ». Elle engendre des conséquences néfastes notamment sur les rivières. Certaines comme au Brésil sont contaminées par l’exploitation de mines. Il existe également des dépotoirs à ciel ouvert submergés de déchets numériques comme en RDC (Congo) ou encore des « villes-cancer » en Chine.
70 % des nappes phréatiques chinoises sont pollués, d’après les scientifiques. Ce qui provoque dans de nombreux villages des maladies graves, des cancers notamment. La raison : les rivières et les champs sont pollués à cause de l’extraction des terres rares et les rejets industriels (processus indispensable aux outils numériques).
Le Data center a besoin d’électricité et de climatisation. Composé de serveurs, le data center a pour fonction de stocker et traiter de grandes quantités de données. Il s’agit entre autres de nos photos, vidéos, mails, dossiers et jeux. Actuellement, on produirait chaque jour 2,5 trillions d’octets.
On dénombre 7 500 data centers répartis dans 122 pays, dont plus de 2600 dans les plus grandes métropoles. En Chine, les data centers sont à l’origine de 2,35 % de la consommation totale d’électricité du pays. Or, l’électricité chinoise est produite au charbon : les émissions de CO2 sont donc considérables.
Nos outils numériques ont voyagé plusieurs milliers de kilomètres. De plus, ils carburent en énergies fossiles lors de la chaîne de fabrication. Sans parler de l’extraction minière nécessaire à leur fabrication, l’assemblage des pièces à des milliers de kilomètres, du transport vers les points d’achat.
Ces outils et équipements informatiques représentent à eux seuls 47 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur du numérique. Et leur processus de production pollue plus que leur utilisation par les consommateurs. C’est là l’un des paradoxes du numérique : un secteur qui dématérialise massivement, mais qui requiert largement de matières premières.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre article sur le marketing écologique.