Les constructeurs automobiles japonais ne savaient pas qu’ils allaient lancer une tendance commençant à externaliser, dans les années 50, leur production. Leurs homologues américains et européens n’ont pas tardé à leur emboiter le pas, eux-mêmes suivis par des acteurs intervenant dans d’autres secteurs. Mais depuis quelques décennies, l’externalisation ne concerne plus que la production. En voici des preuves.
Le concept d’entreprise intelligente gagne de plus en plus de terrain depuis peu de temps. On doit notamment cette tendance à la naissance de l’externalisation de services il y a quelques décennies. Il faut toutefois l’admettre, le concept n’est pas si récent qu’il puisse paraitre. En fait, les entreprises étaient toujours confrontées au choix entre ressources internes et ressources externes à certains moments et à certains aspects de leur activité. La plupart ont, depuis longtemps, externalisé des activités périphériques de type nettoyage, gardiennage, jardinage et restauration.
Par contre, l’externalisation des activités complexes comme les télécommunications, la logistique et l’informatique n’ont débuté que récemment. En fait, elles étaient considérées comme partie intégrante de l’entreprise. Mais comme certaines sociétés se trouvaient confrontées à des difficultés financières, elles ont choisi de faire autrement. La première entité qui a lancé la tendance externalisation offshore informatique et télécommunications, serait, d’après plusieurs sources Eastman Kodak.
L’enjeu (ou la raison) étant financier, les premières entreprises ayant suivi cette tendance n’hésitaient pas à choisir des destinations « exotiques », nous vous en parlions déjà. Ceci a donc donné naissance au concept de l’externalisation offshore. Cette formule est très populaire actuellement du fait de l’attrait qu’exercent les métiers de l’informatique, des télécommunications et d’Internet en Asie, en Europe de l’Est et en Afrique et de son apport économique pour les entreprises européennes.
Pour diminuer leurs dépenses de fonctionnement tout en augmentant leur capacité de production, certaines entreprises choisissent la création de filiale. Cette forme d’externalisation ne réussit pas toujours aux entreprises qui s’y lancent. Des géants comme Boeing, Sears Roebuck, Kimberly-Clark et Mellon Bank peuvent en témoigner. La raison de leur « échec » ? Les employés ne sont pas encore dotés de qualités suffisantes pour atteindre leur objectif. American Airlines figure parmi les compagnies qui ont pu percer dans le domaine. En effet, sa filiale Sabre fait partie des leaders mondiaux de la réservation aérienne.
L’externalisation transitoire connait également une grande popularité au milieu des années 90. On doit notamment cette popularité à Owen-Corning Fiberglass et Hewlette Packard. Ces derniers ont signé en 1995 un contrat de 50 millions de dollars. Cette solution n’aurait toutefois pas obtenu d’adeptes si le client n’arrivait pas à maîtriser les systèmes externalisés.
Externaliser toutes ses activités annexes auprès d’un prestataire unique comporte des risques. Pour en être à l’abri, de plus en plus d’entreprises optent actuellement pour l’externalisation multiple. La plus connue de ces entreprises est JP Morgan. Entre 1996 et 2003, il était lié à un contrat d’externalisation multiple avec Computer Sciences Corporation, Bell Atlantic Network Intégration, Andersen Consulting et ATT Solutions. Conséquences : il a payé le prix en déboursant 21 milliards de dollars, tout cela pour pouvoir bénéficier des services de ses quatre partenaires. Pourtant, avec un interlocuteur unique, il n’aurait pas dépensé autant d’argent. Actuellement d’ailleurs, une seule agence offshore peut s’exercer sur divers domaines avec l’avantage d’un coût plus abordable et une facilité de gestion des services externalisés en interne.
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Si, traditionnellement, les deux parties s’accordent sur une rémunération fixe avant de signer un contrat, une entreprise a proposé, au milieu des années 90, une rémunération évoluant en fonction de la valeur créée par un prestataire qu’elle a contacté. Son système n’a pas tardé à obtenir des adeptes. On peut citer, parmi ces derniers, Xerox qui paie EDS relativement à la valeur générée par un système de distribution de documents électroniques qu’il a créé.
Une autre entreprise s’est inspirée de cette solution pour créer quelques années après la coexternalisation. Dans ce système, l’atteinte de certains objectifs détermine la rémunération. Citibank fait partie des fervents défenseurs du concept. D’ailleurs on peut citer notamment le contrat de coexternalisation qu’il a signé avec Perot Systems en 1996 pour la création d’un système de paiement.
Le même Perot Systems a accepté, la même année, de passer un contrat basé sur une autre forme d’externalisation avec Swiss Bank : l’externalisation avec prise de participation. Selon les clauses de ce contrat, il pourra céder, à terme, le quart de son capital au géant financier suisse.
L’IA et le machine learning révolutionnent l’externalisation des processus métier, en boostant l’efficacité, la précision et la rapidité des opérations.
Véritable pierre angulaire de la révolution technologique, l’externalisation offshore dans le domaine de l’IA et du Machine Learning ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire des entreprises. La délocalisation de ces opérations vers des zones comme Madagascar est bien plus qu’un simple transfert de tâches – c’est une transformation profonde qui conduit à la création de valeur ajoutée et d’innovations de rupture. Mais un autre aspect crucial de cette transformation digitale est l’externalisation des processus métier. En confiant ces activités, ainsi que leurs processus métier, à des prestataires spécialisés, les entreprises peuvent rester en phase avec l’évolution rapide du paysage technologique, sans se perdre dans les détails techniques.
Si l’externalisation offshore dans le domaine de l’IA et du Machine Learning offre d’énormes avantages, elle soulève également des défis. La gestion de la relation avec le prestataire externe nécessite une stratégie d’externalisation efficace et une réactivité constante. C’est un véritable numéro d’équilibriste entre maintien de la qualité et maximisation des bénéfices. De plus, les entreprises doivent veiller à la protection de leurs données sensibles lorsqu’elles choisissent de sous-traiter ces tâches critiques. Cependant, si ces défis sont correctement gérés, l’externalisation offshore peut propulser les entreprises vers de nouveaux sommets de productivité et d’innovation.
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L’éco-responsabilité est devenue une priorité stratégique pour de nombreuses entreprises. Dans ce contexte, l’externalisation offshore prend un nouveau tournant. De nombreuses entreprises, cherchant à réduire leur empreinte carbone tout en maximisant leur productivité, se tournent vers des prestataires engagés dans des pratiques durables. Ce choix ne se résume pas à la simple image de marque ; il s’agit aussi de sous-traitance éco-responsable, qui favorise la réduction des coûts et la flexibilité opérationnelle.
Le phénomène d’externalisation verte ne se limite pas aux frontières d’une entreprise. Il façonne également l’économie mondiale et influence les marchés locaux. En choisissant de déléguer certaines tâches, notamment l’externalisation de services informatiques, à des prestataires offshore engagés dans des pratiques durables, les entreprises encouragent le développement d’une économie verte. Ce faisant, elles stimulent la création d’emplois verts dans les marchés locaux, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles compétences et dynamisant l’économie locale. L’externalisation verte est bien plus qu’un choix stratégique d’entreprise – c’est un levier pour un avenir plus vert et plus durable.
L’externalisation offshore a métamorphosé le paysage économique des marchés émergents. Elle a ouvert la porte à de nouvelles opportunités, stimulant le développement économique et la création d’emplois. Des régions comme Madagascar, grâce à une jeune population dynamique et des compétences en constante évolution, sont devenues des hubs privilégiés pour l’externalisation de services tels que la rédaction de contenu, le business process outsourcing, ou encore l’externalisation des processus métier.
Cependant, l’externalisation offshore dans les marchés émergents n’est pas sans défis. De l’adéquation des compétences à la stabilité politique, en passant par la mise en place d’infrastructures adéquates, ces marchés doivent relever de nombreux obstacles pour tirer pleinement profit de l’externalisation. Pourtant, avec la volonté politique, l’investissement dans l’éducation et le développement d’infrastructures solides, ces défis sont progressivement surmontés. Il est important de ne pas succomber aux idées reçues sur l’outsourcing offshore qui peuvent souvent être trompeuses. Ces défis, lorsqu’ils sont correctement gérés, ouvrent la voie à une croissance économique durable et inclusive.
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L’externalisation offshore a pris de nouvelles formes, dépassant les structures traditionnelles pour adopter des modèles innovants. Le freelance et le crowdsourcing sont devenus des moyens prisés par les entreprises pour accéder à un vaste pool de talents à travers le monde. Ces formes d’externalisation, rendues possibles par les avancées technologiques, ont permis aux entreprises d’optimiser leur flexibilité et leur réactivité, tout en se concentrant sur leur cœur de métier, à savoir la création de valeur ajoutée.
La pandémie de Covid-19 a joué un rôle catalyseur dans l’adoption de ces nouvelles formes d’externalisation offshore. Face aux restrictions imposées, les entreprises ont dû recourir à des prestataires externes pour maintenir leur fonctionnement, accélérant ainsi la décentralisation du travail. La pandémie a révélé la capacité des organisations à travailler efficacement malgré la distance, redéfinissant ainsi le futur du travail. À l’avenir, nous pouvons nous attendre à une augmentation de l’externalisation, avec des entreprises qui se tournent de plus en plus vers des prestataires extérieurs pour réaliser certaines tâches, réduisant ainsi leurs coûts et augmentant leur flexibilité. Dans ce contexte, externaliser les projets digitaux à Madagascar pourrait être une option très attractive pour de nombreuses entreprises cherchant à optimiser leurs opérations.
Dans un monde de plus en plus numérique, les entreprises sont en constante évolution pour rester compétitives. L’externalisation offshore s’est révélée être un outil précieux pour faciliter leur transformation numérique. En externalisant certains aspects de leurs opérations à des prestataires spécialisés, les entreprises peuvent accéder à une expertise de pointe, tout en se recentrant sur leurs compétences clés.
De plus, avec l’émergence de nouvelles technologies comme le cloud computing, l’IA et le machine learning, externaliser peut aider les entreprises à naviguer dans cet écosystème technologique complexe. Par exemple, faire appel à un prestataire de services informatiques peut aider une entreprise à déployer et gérer une infrastructure informatique sans avoir à investir dans le développement de ces compétences en interne.
Pour tirer le meilleur parti de l’externalisation offshore dans le cadre de la transformation numérique, il est essentiel de suivre certaines meilleures pratiques. Premièrement, définir clairement les objectifs et attentes de l’externalisation est crucial. Cela comprend la compréhension du type de services à externaliser, le niveau de service attendu et le coût de ces services.
Deuxièmement, la sélection du prestataire externe est une étape cruciale. Il est important de rechercher un prestataire qui a une solide expérience et des références dans le domaine spécifique d’externalisation. De plus, le prestataire doit être capable de s’aligner sur les objectifs stratégiques de l’entreprise et de travailler en étroite collaboration avec elle pour assurer le succès de la transformation numérique. Cependant, il convient de noter que, malgré les nombreux avantages, il existe aussi les pièges de l’outsourcing offshore que les entreprises doivent connaître et éviter.
Enfin, il est essentiel de mettre en place un système de supervision efficace pour suivre et évaluer les performances du prestataire. Cela permet de s’assurer que les services fournis correspondent aux attentes et de prendre des mesures correctives si nécessaire.
En conclusion, l’externalisation offshore peut jouer un rôle essentiel dans la facilitation de la transformation numérique. Avec une planification et une gestion appropriées, elle peut aider les entreprises à accéder à une expertise technologique de pointe, à améliorer leur efficacité et à se concentrer sur la création de valeur ajoutée.
Mise à jour de l’article du 10 mars 2015